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C'est un véritable exploit qu'a accompli Audrey AUDIARD en s'imposant sur le 10 Kms route Junior en 38'20'' ( 28ème au scratch).
C'est la suite logique d'une saison d'hiver déjà riche en performance.

C'est Marcel GOMEZ, présent en tant que représentant de la FFA qui a eu le bonheur de lui remettre sa médaille.

Voici, la réaction de notre championne :
C'est parti très vite car le parcours était descendant jusqu'à mi-course. Je suis passé au 1er 1000m en 3'32, je voyais que j'étais 2e junior, la première était a environ 25m devant. J'étais dans un petit groupe de 3filles, on a maintenu l'allure jusqu'au 3000m. Ensuite la course a suivi son cours jusqu'au 6e km, avec la chaleur ça commençait être dur, d'autant plus que le parcours montait. On s'est retrouvées a 2filles, ( j'étais partie devant avec la montée, puis elle m'a rattrapée ) on s'aidaient mutuellement, en rattrapant au fur et à mesure quelque filles. Je voyais toujours la 1ere junior devant moi, en ligne de mire. Vers le 7e km, on a pu se rafraichir avec des éponges, la séniore avec qui je courrais m'a dit de partir et de rattraper la junior devant, l'écart c'était déjà un peu réduit. Je l'ai écouté et ai accélérer pour pouvoir la passer, en étant à côté d'elle j'ai entendu qu'elle respirait fort et qu'elle était dans le dur, pour ma part je me sentais bien, j'avais eu les consignes de mon coach de rester le plus relâcher possible pendant un maximum de temps, ça m'a permis de pouvoir relancer dans la bosse du 7e km, il y avait juste après une petite descente. Je pense que l'écart s'est fait là. Quand j'ai dépassé la fille, j'ai vu mon père sur le bord de la route, je l'entendais me crier d'y aller, que ce que je faisais était super. Jusqu'au 9e km j'ai maintenu cette allure, avec la boule au ventre car j'avais peur qu'elle revienne. Le 8e km montait, la course se durcissait mais je savais que c'était presque finit. Avant la course j'avais vu cette partie, mon père m'a dit " Si tu es bien, c'est là qu'il faudra envoyer, cette partie va faire mal ". Je ne la voyais pas près de moi, j'essayais de relancer au maximum. Au passage du 9km, je me suis dis qu'il fallait vraiment tout donner, je stressais car j'avais vraiment peur d'échouer si près du but, même si une deuxieme place m'aurai déjà énormément comblée. Mon père m'a crié " Allez Audrey, il te reste 1000m et tu es Championne de France ! 1000m, c'est rien pour toi ! ". Je ne sais pas en combien j'ai couru le dernier 1000m, mais je pense que c'est pour l'instant le 1000m le plus haut en émotions de ma vie. Je penais à toutes les séances que j'avais faites auparavant à l'entrainement, le nombre de 1000m que j'avais déjà fait et je me suis dis que je ne devais rien lâcher, pas maintenant, je ne pouvais pas. J'étais trop près du but, trop prête de pouvoir réaliser mon rêve. Au panneau "500m" je me suis visualisé ce tour 1/4 de piste qu'il me restait à faire, ca paraissait à la fois très court, mais aussi interminable. Je ne savais pas où était la 2e, alors je relancais. Puis le dernier 200m, le dernier 150m, et la dernière ligne droite. C'était magique ! J'ai hurlé en passant la ligne d'arrivée, même si je ne réalisais pas ! J'ai faillit fondre en larmes, et puis finalement non, j'ai juste profité au maximum. Dès que j'ai vu mon père on s'est tapé dans les mains, je lui ai sauté dessus, enfin c'était génial ! Il devait faire la course aussi, mais avait du y renoncer car il s'est blessé ce mercredi. Quand je l'ai vu il boitait car il avait couru pour venir me voir à l'arrivéé.
Mon "récit" peut paraitre excessif, mais c'était mes petits championnats du monde à moi. Depuis le temps que je rêvais d'une médaille aux Frances, enfin je l'ai eu, et ça fait vraiment plaisir !

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