La fleur coquelicot a été adoptée comme SYMBOLE DU SOUVENIR à la mémoire des combattants tombés sur les champs de bataille lors de la Première Guerre Mondiale
1914-1918, pour le compte des pays du Commonwealth (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande….), à l’instar du bleuet pour la France.
Mais d’où vient cette symbolique ? Arrêtons-nous un instant sur cette histoire.
L’Armistice, signé le 11 novembre 1918 entre à 5 h 12 et 5 h 20, marque la fin de la Première Guerre Mondiale (
1914-1918) et la capitulation de l’Allemagne.
Le cessez-le-feu est effectif à onze heures et ce pour une durée de 36 jours, entraînant dans l’ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d’une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions d’invalides ou de mutilés.
Les généraux allemands et alliés se réunirent dans le wagon-restaurant aménagé du maréchal FOCH, dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne.
A la suite de cette Armistice, le 28 juin 1919, le Traité de Versailles met fin à la Première Guerre mondiale de
1914-1918. Un ouragan terrible avait ravagé la vieille Europe, balayant comme un fétus de paille les vestiges d’un monde usé. Les temps nouveaux étaient à la reconstruction.
Le sport, reprenant ses prérogatives, devenait un moyen (modeste mais efficace) d’effacer de la mémoire les casques pointus et les taxis de la Marne.
En
1915, un médecin militaire canadien, le Lieutenant Colonel McCrae est revenu d’YPRES, en Flandre, avec 13 lignes griffonnées sur un bout de papier. Ces lignes, un poème, débutaient comme suit :
« IN FLANDERS FIELDS the poppies blow…»
« Au Champ d’Honneur, les
coquelicots sont parsemés… »
Il s’agissait des lignes qui ont été sauvegardées dans les cœurs et les pensées les plus profonds de tous les soldats qui les ont entendues. John McCrae était leur voix.
Le poème circula parmi les soldats et fut transmis de bouche à oreille. Tous ceux qui l’ont entendu éprouvaient beaucoup d’émotion.
Le poème fait référence ‘’Au Champ d’Honneur’’ mais le sujet est universel : la crainte que les morts ne soient à jamais oubliés, que leur mort aura été vaine.
Le Souvenir à la mémoire des soldats morts à la guerre tel que symbolisé par le coquelicot, est la réponse éternelle à cette crainte de l’oubli.
Et en septembre
1919, quelques mois après la fin de la guerre, rescapés des tranchés, trois ‘’poilus’’ stéphanois rendus à la vie civile, ont été fortement influencés par cette symbolique au moment de baptiser un nouveau club d’athlétisme lors de sa création à SAINT-ETIENNE : le
CLUB ATHLETIQUE DU COQUELICOT.